Inspiré d’une controverse entre historiens de l’Art : (compte
tenu de la légère variation de forme sur le T qui le signe, le
portrait de l’ «Homme au gant» est il du Tintoret ou d’un
de ses élèves, qui aurait pu être un ‘Turquetto‘ ??
), le roman éponyme de M. Arditi raconte, de son enfance à Constantinople,
jusqu’à son âge avancé, en passant par une maturité dans
la Venise des Doges, au XVIème siècle, la vie aventureuse d’un
jeune, juif, possédé par le besoin irrépressible de dessiner,
de peindre. Tous modes d’expression interdits tant par sa religion que
par celle de l’Islam. Pour pouvoir vivre sa passion, Elie s’expatriera,
deviendra Illias. De juif, il deviendra chrétien orthodoxe, se convertira
catholique romain, avant de retrouver sa judaïté, pour finir sa vie
en musulman
Sur les 12 membres du Cercle présents, la quasi unanimité a loué une lecture très agréable, un récit animé et rapide fait de chapitres courts qui donnent une vie, voire un certain ‘suspense’ à l’histoire.
Certains y ont vu un héro (Elie – Illias...) passionné du ‘beau’ et de la spiritualité, écartelé entre ses trois religions, et qui jettera son masque en réalisant un chef d’œuvres, lançé en défi à la face de ceux que leur étroitesse d’esprit et leur hypocrisie carriériste avait conduit à assassiner celle par qui il avait retrouvé sa culture.
D’autres, égarés entre les patronymes, auraient aimé un récit moins compact, plus explicite. Ils sont, cependant très sensibles au cosmopolitisme de cette société où toutes les langues sont parlées et comprises, mais qui n’exclut pas la les jeux de pouvoir hypocrites et les perfidies cruelles qui font l’essentiel des politiques ourdies par certaines strates de l’Eglise romaine et les grands bourgeois de la République Sérénissime.
Le cheminement d’Elie vers l’art pictural, par le canal de l’artisanat calligraphique, est une voie très vraisemblable. Elle ravit ceux pour qui la description analytique des toiles est une heureuse découverte. L’analyse de cette Cène disparue, dans ses techniques de peinture, comme dans sa mise en scène qui illustre les grandes figures de Venise, mais aussi les réelles origines, juives, du christianisme, montre la transcendance de l’art sur les religions.
Les psychologies ne sont pas négligées dans ce roman. Celle d’Elie qui, honteux de ses parents, employés soumis de marchands d’esclaves, profitera de sa passion-don pour se hisser à la gloire, avant de la jeter à la face de ses ‘maîtres’, revendiquant sa judaïté et de se retrouver, dans sa vérité comme dans son père. Celle de Gandolfi, nonce apostolique et paysan, qui se donne la mort car il ne supporte pas que l’Eglise aie oublié le message de simple amour du prochain, pour donner la priorité à l’intrigue politicienne carriériste, incarnée par le jeune Inquisiteur.
En résumé : un très bon livre
Sur les 12 membres du Cercle présents, la quasi unanimité a loué une lecture très agréable, un récit animé et rapide fait de chapitres courts qui donnent une vie, voire un certain ‘suspense’ à l’histoire.
Certains y ont vu un héro (Elie – Illias...) passionné du ‘beau’ et de la spiritualité, écartelé entre ses trois religions, et qui jettera son masque en réalisant un chef d’œuvres, lançé en défi à la face de ceux que leur étroitesse d’esprit et leur hypocrisie carriériste avait conduit à assassiner celle par qui il avait retrouvé sa culture.
D’autres, égarés entre les patronymes, auraient aimé un récit moins compact, plus explicite. Ils sont, cependant très sensibles au cosmopolitisme de cette société où toutes les langues sont parlées et comprises, mais qui n’exclut pas la les jeux de pouvoir hypocrites et les perfidies cruelles qui font l’essentiel des politiques ourdies par certaines strates de l’Eglise romaine et les grands bourgeois de la République Sérénissime.
Le cheminement d’Elie vers l’art pictural, par le canal de l’artisanat calligraphique, est une voie très vraisemblable. Elle ravit ceux pour qui la description analytique des toiles est une heureuse découverte. L’analyse de cette Cène disparue, dans ses techniques de peinture, comme dans sa mise en scène qui illustre les grandes figures de Venise, mais aussi les réelles origines, juives, du christianisme, montre la transcendance de l’art sur les religions.
Les psychologies ne sont pas négligées dans ce roman. Celle d’Elie qui, honteux de ses parents, employés soumis de marchands d’esclaves, profitera de sa passion-don pour se hisser à la gloire, avant de la jeter à la face de ses ‘maîtres’, revendiquant sa judaïté et de se retrouver, dans sa vérité comme dans son père. Celle de Gandolfi, nonce apostolique et paysan, qui se donne la mort car il ne supporte pas que l’Eglise aie oublié le message de simple amour du prochain, pour donner la priorité à l’intrigue politicienne carriériste, incarnée par le jeune Inquisiteur.
En résumé : un très bon livre
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