"Le sang noir" a été proposé par une membre du Cercle, en souvenir de ses études de lettres et elle le présente comme étant une œuvre majeure à sa parution (en 1935). « Le sang noir » retrace pendant la guerre 14-18 les derniers jours de la vie d’un professeur surnommé Cripure (Critique de La Raison Pure en jargon moqueur ).Le personnage principal est inspiré de Georges Pallantes , ancien professeur de philosophie de Louis Guilloux et l'auteur des "Œuvres Philosophiques". Elle souligne la qualité de la construction littéraire(l'intrigue ce passe en 24h!) qui part du personnage Cripure et revient vers lui. Outre le portrait de la ville et la force de l'écriture, la préface de Gide valorise l'œuvre. La fin de la guerre marque, d'après ses observations, la rupture d'un cycle.
Est-ce à l’image des comportements des personnages du roman qui
soient admirent le professeur et lui vouent une admiration quasi mystique ou à l’inverse
se moquent de lui, le tournent en dérision mais dans l’ensemble,
les avis des membres du Cercle de lecture ont été très contrastés
sur cet ouvrage.
Les critiques ont été nombreuses tant sur l’intrigue : le
trop-plein de personnages, trop d’informations à digérer
que sur le style jugé parfois « difficile », trop de dialogues
intérieurs difficiles à suivre, « œuvre ennuyeuse »,
que sur le personnage central . Cripure n’a pas été souvent
apprécié (contradictions, peu sympathique, ) alors que la dignité de
Cripure qui ne se laisse pas dominer et imposer des volontés a pu parfois
séduire.
Parmi les avis positifs, "Un livre d'ambiance qui reflète bien son
temps », ou encore « tour de force littéraire ».
Ont été soulignés la pertinence et la construction des personnages,
la stratification sociale des villes des provinces et les règlements de
comptes entre les métiers comme étant des portraits réussis
ainsi que la description de la force de la guerre et l’effet dévastateur
de la guerre sur les familles. Cripure est un personnage qui vit dans le passé d'un
amour mal fini. La dimension libertaire des idées qui circulent dans l’ouvrage
a aussi été appréciée.
"
La Maison du People" pour ce qui souhaitent continuer à lire Guilloux est un ouvrage recommandé.
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