« Réparer les vivants » commence par l’aventure de Simon
qui rejoint avant l’aube ses amis, sur une plage près du Havre,
pour une compétition amicale de surf. Malheureusement, au retour vers
la ville, le chauffeur de la camionnette dans laquelle Simon est passager, mais
sans la ceinture de protection, s’endort, la camionnette heurte un arbre,
Simon meurt sur le coup.
Dans le reste du livre nous suivons le corps de Simon et ses organes jusqu’au moment où certains de ceux-ci seront greffés sur différents patients, dans les quatre coins de la France. Corps et organes qui vont entrer en interaction avec d’autres personnages, un médecin, une infirmière, un infirmier chargé des relations avec les parents de Simon, ceux-ci, une directrice de l’institut Biomédical, en charge de fournir les organes de Simon auprès de différentes équipes en charge de les transplanter, puis les opérations de transplantation.
Alors que le style de l’auteure a gêné deux lecteurs qui n’étaient pas présents à la discussion, tout en reconnaissant l’intérêt de traiter le sujet, on peut dire que l’avis des lecteurs présents ce jour-là fut positif aussi bien sur le fond, la conduite du récit et le style de Maylis de Kerangal.
Commençons par le style, qui fut jugé rythmé et dynamique, comme l’avait été celui de Naissance d’un pont, lu collectivement en 2012. Les membres du cercle l’ont analysé. Ils ont commenté la capacité de l’auteure d’adapter son style au sujet qu’elle traite : fleuri quand il faut célébrer les joies de la glisse sur les vagues, sec quand il s’agit de décrire la logistique de transport des organes. Style avec des ruptures de ton, étonnant son lecteur en passant brusquement de la description à l’interpellation, de l’évocation en langage châtié à un dialogue au style relâché.
Continuons par la façon dont le récit est mené : Unité de temps, il se passe en 24 heures. Capacité de M. de K. d’entremêler dans le même chapitre émotion et détails techniques très précis, déboires de la vie privée d’un protagoniste et sa façon détaillée d’agir. Décrire les scènes en détails rigoureusement techniques selon le cas, ou l’évoquer émotionnellement dans les dialogues intérieurs des protagonistes et la description de leurs états d’âme. Le choc des deux.
Les membres du cercle sont revenus sur certains personnages : Thomas l’infirmier qui mène une très difficile transaction avec les parents de Simon pour que ceux-ci n’empêchent pas le prélèvement d’organes, dans une scène d’une très forte interaction. Thomas encore, quand il prend son souffle pour chanter devant le mort. Les parents de Simon, bouleversés et cependant prenant des décisions rationnelles, l’infirmière attendant le message de son éphémère amant tout en faisant parfaitement son travail, etc.
Les conclusions ont presque toujours été dithyrambiques, jugeant qu’il s’agissait d’un grand auteur sachant tenir l’intérêt constant de son lecteur et écrivant avec audace une langue très rythmée mêlant le familier et le sublime, l’objectif et le subjectif, le détail technique et l’émotion.
Dans le reste du livre nous suivons le corps de Simon et ses organes jusqu’au moment où certains de ceux-ci seront greffés sur différents patients, dans les quatre coins de la France. Corps et organes qui vont entrer en interaction avec d’autres personnages, un médecin, une infirmière, un infirmier chargé des relations avec les parents de Simon, ceux-ci, une directrice de l’institut Biomédical, en charge de fournir les organes de Simon auprès de différentes équipes en charge de les transplanter, puis les opérations de transplantation.
Alors que le style de l’auteure a gêné deux lecteurs qui n’étaient pas présents à la discussion, tout en reconnaissant l’intérêt de traiter le sujet, on peut dire que l’avis des lecteurs présents ce jour-là fut positif aussi bien sur le fond, la conduite du récit et le style de Maylis de Kerangal.
Commençons par le style, qui fut jugé rythmé et dynamique, comme l’avait été celui de Naissance d’un pont, lu collectivement en 2012. Les membres du cercle l’ont analysé. Ils ont commenté la capacité de l’auteure d’adapter son style au sujet qu’elle traite : fleuri quand il faut célébrer les joies de la glisse sur les vagues, sec quand il s’agit de décrire la logistique de transport des organes. Style avec des ruptures de ton, étonnant son lecteur en passant brusquement de la description à l’interpellation, de l’évocation en langage châtié à un dialogue au style relâché.
Continuons par la façon dont le récit est mené : Unité de temps, il se passe en 24 heures. Capacité de M. de K. d’entremêler dans le même chapitre émotion et détails techniques très précis, déboires de la vie privée d’un protagoniste et sa façon détaillée d’agir. Décrire les scènes en détails rigoureusement techniques selon le cas, ou l’évoquer émotionnellement dans les dialogues intérieurs des protagonistes et la description de leurs états d’âme. Le choc des deux.
Les membres du cercle sont revenus sur certains personnages : Thomas l’infirmier qui mène une très difficile transaction avec les parents de Simon pour que ceux-ci n’empêchent pas le prélèvement d’organes, dans une scène d’une très forte interaction. Thomas encore, quand il prend son souffle pour chanter devant le mort. Les parents de Simon, bouleversés et cependant prenant des décisions rationnelles, l’infirmière attendant le message de son éphémère amant tout en faisant parfaitement son travail, etc.
Les conclusions ont presque toujours été dithyrambiques, jugeant qu’il s’agissait d’un grand auteur sachant tenir l’intérêt constant de son lecteur et écrivant avec audace une langue très rythmée mêlant le familier et le sublime, l’objectif et le subjectif, le détail technique et l’émotion.
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