Pour certains d’entre nous, cette lecture était une découverte, pour les autres (près de la moitié d’entre nous), ils avaient lu le livre depuis longtemps et tenté de le relire. Lors des échanges sur cette lecture, nous avons eu la surprise de voir se dégager, entre les uns et les autres, une sorte d’unanimité de ressenti: • Tous ont aimé un style d’écriture alerte, fluide, entraînant, mais ont regretté, spécialement vers le dénouement de la composante «polar», une intrigue compliquée, multi personnages, où on se perd, un appel forcé aux ‘flash back», qui pourraient signer une certaine improvisation • Beaucoup (sauf une) ont aimé la description du New Hampshire des années 70, des paysages et des familles américaines, du point de rencontre commun ‘chez Jenny’, où les bruits et les fantasmes naissent et se répandent ; même si l’introduction de certains stéréotypes U.S. a été regrettée (peintre sombre avec névrose sexe…), schizophéniemeutrière et douloureuse de la jeune Nola • Tous se sont déclaré fascinés, happés par la première lecture (it’s a ‘page turner’). Pour les re-lecteurs, une d’entre nous en a fait une ‘nouvelle lecture’, les autres n’ont pas réussi à ‘s’y mettre’. Comme si on n’avait pas pu lâcher l’intrigue la première fois, mais que, pour une seconde lecture dont on connaît la fin, 800 pages, c’est trop. Les pôles de sensibilité spécifiques des uns et des autres se sont avérés divers et complémentaires : • Caractère ‘limite’ dune relation amoureuse entre un adulte trente-quadragénaire et une adolescente, tout comme les pratiques d’exorcisme sauvage du père de Nola. • Dénonciation des stratégies de communication du monde éditorial • Pour certains, bonheur de lire un livre dénué de psychologisme, alors que d’autres ont regretté une absence de profondeur Tous ont trouvé intéressante, mais pas nouvelle, cette architecture littéraire de l’écrivain, qui aide un écrivain, en difficulté, à écrire un livre sur un écrivain qui est en difficulté pour écrire un livre… (remenber Paul Auster !)
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