L'auteur: b> née le à Bizerte en 1932 (Tunisie). Elle n'est pas historienne de formation. Elle a enseigné la danse et l'expression corporelle dans le cadre de la formation des professeurs d'éducation physique. Elle a obtenu le prix du prix Goncourt des lycéens pour un de ses romans «Belle-mère». P>
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L'histoire: b> l'auteure a imaginé la vie et les confidences de celui qui a partagé la vie de Saint Augustin (354-430 apr. J.-C) pendentif une quinzaine d'année et avec lequel elle a eu un un fils (Adéotatus). Son prénom, «Elissa», dans le roman, est inspiré de la légende de Didon et Enée. P>
Leur rencontre à la place de Carthage alors qu'Augustin y a fait ses études.
p> Ils ont tous les deux manichéens. p>
Augustin a emmené sa famille à Rome puis à Milan où, sous l'influence de sa mère (Monnica), il va se convertir au christianisme et va décider de répudier Elissa pour faire, par ambition, un mariage avec une jeune fille de la bonne société milanaise. p>
Ce mariage n'aurait pas sa place dans un monastère. Son fils qui est resté avec lui, décédera alors qu'il était un jeune homme. P>
Le roman situe l'action au moment où Elissa est revenu chez sa sœur et son beau frère à Carthage pour une reprise vie très simple tout en suivant le parcours de son ancien amant devenu l'Evèque d'Hippo Regius. Ce dernier est au cœur des querelles religieuses et mène un combat contre les «hérésies». p>
Ce livre a reçu un accueil mitigé. p>
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Ceux qui n'ont pas aimé le livre ont évoqué les points suivants: b> p>
Ce livre est un ouvrage grand public très romancé. L'auteure s'est inspirée des faits réels: la révélation dans le jardin de Milan, la lutte de Saint Augustin contre les hérétiques (Pélage), les invasions barbares avant et après la chute de Rome, mais le procédé de narration a employé le sans relief . p>
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Le récit manque de consistance. Il est très linéaire, sans rythme, ce qui rend le livre ennuyeux.
Les personnages manquent de profondeur. Même le personnage d'Elissa qui reste dans son amour passé peut être perçu comme insupportable. P>
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L'auteure évoque la notion de recours à la grâce défendue par St Augustin qui sera reprise par Jean Calvin puis par Blaise Pascal, mais le sujet n'est pas approfondi bien que Saint Augustin ait été un grand théologien chrétien. Tout cela n'est qu'effleuré alors que l'on aimait savoir en plus sur la doctrine de Saint-Augustin et sur l'époque qu'il traversait. P>
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Ce livre manque de fond: «C'est Saint Augustin vu par le petit bout de la lorgnette». P>
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Augustin apparait dans toute son intolérance. Par exemple, il faut que l'on tue les hérétiques pour sauver leur âme. p>
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Le style n'est pas non plus satisfaisant. Pour certains, il est trop travaillé dans un mais esthétique au détriment du partage des émotions ressenties avec le lecteur. P>
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Ceux qui Ont aime le roman Ont apprecié en Particulier: b> p>
Le cadre de ce roman qui se déroule en Algérie et en Tunisie avec la présence très forte de la Méditerranée est très séduisant. Sont évoquées l'atmosphère, la chaleur, la lumière de Carthage avec beaucoup de réalisme et de sensualité. P>
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La période couverte faite de bouleversements politiques et religieux (avec la chute de Rome ) est passionnante. p>
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La spiritualité y est présente. Le livre en mettant en scène Elissa et Augustin tous les deux manichéens donnent des éléments de connaissances sur cette religion très tolérante qui sont inspirés les Cathares. P>
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Ce livre permet d'appréhender la personnalité d'Augustin dans toute son humanité. Ses liens très forts (presque oedipiens) avec sa mère (canonisée Sainte Monique) font que cette dernière une influence excessive sur lui. p>
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Ses besoins de relations charnelles avec les femmes le poussent à prendre une deuxième concubine alors qu'il vient de répudier Elissa (avant de connaitre Elissa, il avait eu beaucoup d'' aventures). p>
Avec son fils, il ne s'investit pas dans son rôle de père alors qu'il a imposé à Elissa de rester auprès de lui (cette sorte d'abandon peut paraitre choquant par rapport aux valeurs actuelles de notre société). p>
Sa grande ambition, fils opportunisme et son intolérance la cure antipathique. p>
Sans méconnaitre ses grands talents en rhétorique, son intelligence brillante qui a fait un grand théologien, la force de conviction de ses prêches, son engagement pour l'Eglise, le récit de sa vie, certainement romancé, amène à s ' interrogateur sur son statut de Saint. p>
Le personnage d'Elissa est très touchant dans sa passion inaltérable pour Auguste. C'est une femme sacrifiée. Malgré la conversation de son amant, elle reste fidèle au manichéisme. P>
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La reconstitution de la vie quotidienne de l'époque est bien rendue. Sylvanus le copiste et le beau-frère d'Elissa, le potier. En particulier, le travail de la poterie avec ses exigences est très bien décrit (Elissa ne réussit pas sa coupelle quand elle est perturbée par ses émotions). p>
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L'écriture poétique, limpide et fluide rend le livre plaisant à lire. p>
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Ce livre est intéressant. Il donne un aperçu des mouvements importants à l'époque et donne envie d'approfondir les connaissances sur cette période. P>
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Le livre traite du destin d'une femme qui s'est trouvé dans l'ombre d'Augustin et qui, après sa répudiation, s'est retiré du monde et vit à dépenser de sa sœur et de son beau-frère. Son amour indéfectible pour Augustin (particulièrement intolérant à la suite de sa conversion) est émouvant. P>
Le style est plat et répétitif malgré un deuxième souffle donné par l'arrivée à Carthage des irrigations romaines. p>
Pour conclure, CE livre témoigne de la répétition du monde. Il parle des religions qui n'en finissent pas d'engendrer des conflits. p>
Séance suivante >>> : «La mauvaise rencontre»
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