Le Club CERCLE s'agrandit et s'enrichit de 3 nouveaux membres. Réunion un peu exceptionnelle en présence de l'écrivain Alicia Dujownes-Ortiz de passage à Paris.
« Femme couleur tango » évoque le tracé d'une prostituée de la fin du siècle dernier. Originaire d'Albi, elle a connu Toulouse-Lautrec, puis s'est retrouvée sur les chemins des bordels de Buenos Aires ( à l'époque, lieu de perdition), où elle fréquenta le mythique Carlos Gardel avant de retourner dans sa patrie.
Quelle part de vérité dans ce roman ? Est-ce en récation à la frigide Eva Peron (autre biographie de Alicia) que l'auteur s'est lancée dans une histoire romancée où le sexe joue un rôle majeur que ce soit dans les bordels de Paris à Buenos Aires ou à travers l'histoire du tango, danse éminament lascive et sensuelle.
L'auteur s'est appuyée sur un faisceau de faits (mythe de Mireya la blonde), les a rassemblés dans une trame du domaine du possible ou du probable. Le mot « rayonner » qui revient souvent est emprunté à Laure Adler dans son ouvrage la vie dans les maisons closes. Mireille est une femme généresue, sa liberté est de prendre le meilleur parti du piège qu'elle s'est choisi et de rayonner, c'est une femme qui exulte par les cinq sens et connait l'extase jusque dans les pas du tango, danse multi-culturelle émanation des pluralités de rythmes des émigrants sur une base africaine : le tango danse née dans les bordels « comme si oui mais c'est non « trace de 8 à l'infini, danse en trompe l'oeil qui n'en finit pas de se découvrir.
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