Quand deux jeunes hommes décident de partir à l’aventure, sans but, ça donne quoi ?
Un roman détesté par les uns, léger, facile à lire pour les autres.
Léger et facile sont deux termes qui sont revenus très souvent dans les commentaires, par ceux qui ont aimé ou pas. Jack l’un des héros du livre a dépassé la trentaine, doué aux échecs, en sport dont le surf, il enlève son ex beau-frère de l’hôpital psychiatrique et ils partent tous deux sur les routes.
Le livre démarre ainsi. Où partent-ils ? aucune importance .
Pas vraiment un livre sur l’errance, plutôt une road movie des temps modernes, mettant en scène des jeunes un peu déjantés, pas si défavorisés, plutôt diplômés et talentueux mais qui ne trouvent pas leur place, leur équilibre et en même temps ne se donnent pas trop de mal pour la chercher. Alors, selon nos sensibilités, nous avons été bienveillants à leur égard ou indignés.
En début de livre, Guillaume Vigneault, l’auteur, a placé une intrigue à dénouer : on devine qu’il y a eu un accident d’avion. Qui est cette Monica, ex femme de Jack, qui l’a plaqué ? Le titre de l’ouvrage fait référence au placement de l’avion face au vent On a envie de savoir et on continue le livre, malgré la platitude des dialogues, un vocabulaire limité, le vide, une non action , et on a raison selon ceux qui apprécient la 2ème partie du livre, l’arrivée en Louisiane, le parcours des grands espaces avec ses parties de pêche et les personnage de Derek avec sa générosité ainsi que May « vieille dame digne de 60 ans !!!! » donnent un peu de souffle à ce livre qui s’essouflait, même avec la présence exhubérante de Nuna.
Ce n’est pas un roman inoubliable mais la majorité d’entre
nous a tenu des propos plutôt positifs, certains ont insisté sur
les rapports d’amitié qui liaient les personnages On a eu tendance à chercher
des analogies, est-ce le Kerouac des temps modernes ? un faux air de Bagdad
Café, du Wim Wenders, on est parcouru par une brume de poésie
sauf que la poésie n’était pas vraiment au rendez vous.
Il y a aussi un peu de Djian et « Les choses » de Pérec
ont aussi été évoqués ; Harukami aborde aussi ces
thèmes de chemin parcouru mais c’est vraiment autre chose selon
une admiratrice de l’écrivain japonais.
Roman de détente, tout a l’air si simple dans les rapports humains,
les déplacements, les décisions, et qui en même temps parle
au lecteur sans qu’on soit forcément concerné par la thématique.
Qu’était l’intention de l’auteur ? Chercher un sens
au vent ou à la vie ?
Ou tout simplement en tant que jeune auteur, faire partager le regard désabusé de
toute une génération
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