Sophie Chauveau b> est bien connue pour ses biographies de peintres (Lippi, Botticelli, de Vinci, Fragonard ..) et d'écrivains chez nous Diderot. p>
S'agissant de Manet b> la discussion s'est vite déroulée sur la question du genre de cet ouvrage: une biographie ou un roman et les jugements et les aboutissants reçus à partir de là. On peut dire qu'il s'agit d'une biographie romancée. Une biographie parce que la vie de Manet est fortement ancrée dans son époque sur le plan politique, avec les grandes transformations de Paris impulsées par Haussmann et bien évidemment dans l'effervescence de la vie artistique. Une biographie qui insiste sur le "secret" de cet homme qui a laissé dans l'ombre sa vie avec Suzanne la pianiste, liaison, qui ne nonne pas un enfant, Léon, jamais reconnu par son père. Elle donne à voir un Manet ambivalent: sacrifiant la vérité à l'autorité de son père, sacrifice d'autant plus facile à accepter qu '
Prendre Manet comme peintre emblématique se justifie pleinement: un peintre indépendant qui a laissé à sa mort plus de 400 toiles connues dans le monde entier. Bien que revendiqué, par ses paires comme précurseur du courant artistique appelé «l'impressionnisme», il ne se définit pas comme le maître d'une école. Il s'évertuera, au contraire, à se faire reconnaître par les tenants des conventions artistiques du Salon de l'académie, en dépit du refus qui lui sont opposés et de l'hostilité du public qui fréquente. p>
Où Manet trouve-t-il les ressorts pour continuer à peindre? Cette biographie laisse entendre que l'engagement de Manet dans l'art trouve sa source dans une opposition précoce à son père magistrat qui représentait tout ce qu'il détestait: le conservatisme politique et social, le patriarcat, les mœurs bourgeoises, le goût pour l'argent (voir le tableau représentant ses parents, édifiant!). Au-delà de cet argument psychologique, il faut aussi voir que Manet, riche héritier, entretient des ateliers qui accueillent les maîtres de la littérature du moment (Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Zola (donné à voir comme un opportuniste), les peintres à la recherche d'un style nouveau (Comme Fantin Latour, Pissaro, Degas, Renoir, Monet, Bazille, Caillebotte) soutenu par les hommes politiques (Gambetta, Clémenceau). Soit une communauté qui se retrouve dans ses ateliers successifs et les bistrots avoisinants, qui l'admire, le considère comme leur maître. Il trouve là de quoi nourrir sa passion pour la peinture et son addiction irresponsable aux femmes jolies de leurs origines qu'ils soient. P>
span> span> span> span> span> span> span> span> span> span> span> Olympique, le Déjeuner sur l'herbe ... 'auteure n'en parle pas quasiment pas). Alors, il faut voir dans son utilisation des couleurs une nouveauté artistique: les fonds clairs de la majorité de ses tableaux (le blanc presque transparent d'Olympia), le vert (du Balcon)? Rien n'est moins sûr .. Nombre de lecteurs du cercle mais aussi de commentateurs sur internet soulignent le regard des personnages fixés sur le spectateur comme lui exprimant une sorte de défi ??? p>
La grande faiblesse de cet ouvrage réside dans son style "plat", un récit bâclé, avec beaucoup de répétitions d'une même idée qui rend la lecture ennuyeuse. S'y ajoutent des erreurs historiques qui affectent le sentiment qu'il s'agit d'une première écriture qui n'a pas été relue,. On en vient alors à reprocher à l'éditeur de n'avoir pas fait son travail. Il reste que p>
l'auteure tombe également dans une émission de spécialisation dans un genre de biographies romancées. P>
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