« Le chemin des âmes b> Joseph Boyden b> a été inspiré par la vie de deux indiens Oji-Cree de la province canadienne du haut-Ontario, Francis Pegahmagabow et John Shiwak .. p>
Le livre débute par la mise en scène de Niska, une femme guérisseuse représentant les rares indiens refusants, en 1919, d'être assimilés et sédentarisés par les envahisseurs blancs anglo-saxons. Après quelques savoureux rappels de la façon dont elle a permis à son neveu Xavier, d'échapper au couvent, gouverné par les bonnes sœurs, où l'on garde le garde pensionnaire-prisonnier pour le «civiliser», le livre poursuit par le retour Elie, qui est le plus grand héros de la guerre, Elie, mais qui est fait, à la suite d'un quiproquo, fils d'enfance Xavier, neveu de Niska, qui rentre de la guerre amputé d'une jambe et morphinomane. p>
Et le livre va narrer la façon dont Elie et Xavier ont vécu leur Grande Guerre, souvenirs entrecoupés par le retour de Xavier dans son village d'origine, et certains épisodes de la vie de Niska pendent que son neveu et l'ami de celui-ci combattant en France et en Belgique. p>
Le lien entre le pays natal et leur conduite pendent la guerre tenu à l'expérience acquise par les deux amis dans leur enfance en chassant un gibier difficile à débusquer et se cachant des blancs canadiens qui veulent l'emmener à l'école. Une partie du rythme que Joseph Boyden arrive à donner à ses pages sur la conduite de la guerre aux deux exploits des Oji-Cris, et leurs relations avec les autres membres de leur peloton de fantassins, leur sergent et leur lieutenant. La guerre est vue à travers eux, mais ils sont des soldats différents d'autres, qui, dans une guerre de positions, avec son chapelet de tranchées, de boue, d'obus reçus et de mitraillage dévastateur, de créer un univers d'exploits individuels. p>
Même si le livre s'étend sur les épisodes guerriers, la construction du récit fait revenir le lecteur, soit au pays natal des héros, soit le pendentif la guerre, avec les aventures de Niska, soit après la guerre quand, rentré au Le village avec une jambe amputée, Xavier est pris pour Elijah et célébré comme un grand héro. P>
Quelques notations parsèment le récit de coutumes Oji-Cree, comme les bains de vapeur régénérants, ou le déplacement en canoë. Il ya cependant une insistance sur un tabou de l'ethnie: l'interdiction de l'anthropophagie, sous peine de mort. Trois épisodes font revivre ce tabou, dont le dernier: le meurtre rituel d'Elie par Xavier. P>
Considérations du cercle: p>
Une partie des lecteurs ont été traduits sans réticence, mais un des membres du cercle trouve le livre clivant, ne serait-ce que parce que le cercle a déjà, dans les années passées, lu deux livres mettant en scène, de 1914, 1919, dans le boue des tranchées: «Un long dimanche de fiançailles» et «Au revoir là-haut» et «d'autres conférences» comme «Le Feu» > de Barbusse, Les Croix de Bois i> de Dorgelès, Orages d'acier i> de Jünger, etc, les indemnisés contre les pages entières de la description de la boue, des rats et des bombardements dans les tranchées, épisodes que certains ont trouvés trop longs. Par contre, tout le monde a trouvé les épisodes canadiens très intéressants. D'abord parce qu'ils ignoraient que jusqu'à une date récente, les «peuples primitifs» étaient trop bas et, de ce fait, discriminés. Intéressés aussi par la singularité de certaines coutumes rapportées par Boyden, comme la possibilité de fabriquer l'équivalent d'un sauna avec des branchages, ou la facilité avec laquelle, pendant et après cette guerre opium comme la morphine, en Occident. p> Elijah et le discret et timide Xavier a également attiré certains lecteurs, qui ont trouvé la rivalité entre les deux protagonistes bien fouillée. Et admiré le caractère serein et pratique de Niska. P>
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